Le jazz est né dans la communauté noire de La Nouvelle-Orléans à la fin du 19me siècle (si on inclut le ragtime) ou au début du 20me (si on l'exclut) et a eu la plus grande influence sur la musique populaire américaine. Il y a des différences d'opinion concernant la définition du jazz, mais comme traits caractéristiques on peut distinguer l'improvisation et la syncope. Ce dernier est une figure rhythmique où il y a l'accentuation d'un temps faible (2me ou 3me temps) ou une partie (la 2me) de lui , prolongé sur (lié avec) le temps fort suivant (1er ou 3me) ou une partie (la 1ère) de lui. Donc elle comprend 2 parties: la partie accentuée et celle prolongée. On peut dire aussi qu'elle est le déplacement du temps fort ou d'une partie de celui-ci, ou encore la note insérée où elle n'est pas attendu. Le contrepoint est, au contraire, une figure rhythmique où l'accentuation n'est pas prolongée sur le temps fort. 

Il y a des divergences d'opinion aussi concernant les sous-genres/styles, mais d'habitude on distingue, comme les principaux, le Dixieland (aussi appelé Nouvelle-Orléans [classique, traditionnel] ou hot, mais il y en a qui les distinguent comme sous-genres à part), ragtime (des fois vu comme un genre à part), KC, Chicago (des fois considéré comme une extension blanche du Dixieland), swing-Big Band, middle (entre le swing et le bebop; des fois considéré comme synonyme de swing ou Big Band), manouche ou gitan (essentiellement le jazz français), cool, bebop, bebop dur, post-bebop, Third Stream, la bossa nova, libre, vocalese, moderne, et modal. Le boogey-woogey et le blues sont parfois ajoutés. Tous les courants du jazz à Planete-Jazz.com est un excellent site web qui décrit les différents genres de jazz.

Le Dixieland a vu jour en Nouvelle-Orléans au début du 20me siècle. L'ensemble standard a une section aérophone composée de trompette ou cornette, trombone, et clarinette, et une section rhythmique de guitare ou banjo, basse ou tuba, piano, et batterie. Et l'emphase est sur l'improvisation d'ensemble au lieu de solo. C'est un style enjoué et coloré et est mon sous-genre favorit et était le genre de musique favorit aussi de l'extraordinaire Lawrence Welk.

When the Saints Go Marching In, Dukes of Dixyland. L'origine est obscure, mais apparemment c'est une adaptation, ou ça évolué, de When the Saints Are Marching In par J.M. Black (musique) et Katharine Purvis (paroles), des Méthodistes épiscopaux blancs de Williamsport en Pennsylvanie, en 1896, comme les 2 premières lignes sont similaires et le titre aussi evidement. Le premier enregistrement de When the Saints Go Marching In (mais avec Come au lieu de Go) est en 1923 par les Paramount Jubilee Singers, ensemble noir, sous l'étiquette Paramount. Ça se pourrait que c'est des membres de ce groupe qui l'ont écrite, mais on connait pas leurs noms, même si c'est le cas.

Quoi qu'il en soit, la chanson a des origines religieuses et est devenue un standard de jazz grâce à Louis Armstrong en '38, qui était une figure pré-éminente du style Dixyland/Nouvelle-Orléans/hot.

La chanson s'inspire de l'Apocalypse. Black a écrit d'autres chansons gospel, comme When the Roll is Called Up Yonder (les paroles comme la musique), qui avait un thème similaire, mais s'inspirait d'un passage dans Thessaloniens 1.

Chinatown, My Chinatown, Firehouse 5+2; Jean Schartz (musique), William Jerome (paroles), 1906.

Panama, Pete Fountain; Ray Hubble (musique), George Hobart (paroles), 1913.

At the Jazz Band Ball, Pete Fountain et Al Hirt; musique et paroles par 4 membres de l'original Dixyland Jazz Band (étiquette Victor), 1918.

Muskrat Ramble, Sid Bechet; Kid Ory (musique, '26), Ray Gilbert (paroles, '50).

Jubilee Stomp, composé par Duke Ellington lui même en '28.