Trilogie romaine d'Ottorino Respighi (1879-1936)

Fontane di Roma (Fontaines de Rome), poème symphonique composé en 1916.

Le premier d'une trilogie illustrant les lieux, époques, et atmosphères de Rome. L'œuvre a été présentée pour la 1ère fois le 11 mars, 1917 au Teatro Augusteo di Roma, par l'Orchestra dell' Accademia Nazionale di Santa Cecilia sous la direction de Antonio Guarnieri.

Les 4 mouvements décrivent 4 fontaines à 4 moments de la journée:

La fontana di Valle Giulia all'alba (La fontaine du Val Julia à l'aube) (andante mosso): ambiance pastorale, un troupeau de bêtes passe tranquillement.
La fontana del Tritone al mattino (La fontaine du Triton le matin) (vivo, un poco meno allegretto, più vivo gaiamente): un signal de cors avertit de l'arrivée de Tritons et Naïades qui viennent s'amuser parmi les jets d'eau sous le soleil resplendissant.
La fontana di Trevi al meriggio (La fontaine de Trevi à midi) (allegro moderato, allegro vivace, più vivace, largamente, calmo); c'est une allégorie du triomphe passé d'une victoire remportée par le dieu Neptune sur son char.
La fontana di Villa Medici al tramonto (La fontaine de la villa Medici au coucher du soleil) (andante, meno mosso, andante come prima): la journée s'achève sur un crépuscule mélancolique, quelques oiseaux gazouillent encore, au loin sonne l'angélus.

Les Pins de Rome, composé en juin 1924.

La première représentation de cette pièce a eu lieu le 14 décembre, 1924 au Teatro Augusteo di Roma, avec l'Orchestra dell' Accademia Nazionale di Santa Cecilia sous la direction de Bernardino Molinari. Ici c'est une orchestre slovène.

Respighi s’inscrit ici dans un prolongement des œuvres romanticistes de la fin du XIXme siècle, notamment Nikolaï Rimski-Korsakov (dont il fut l’élève), Giuseppe Verdi, et Richard Wagner. L’influence de ces 3 maîtres se voyait respectivement dans les couleurs orchestrales, la verve flamboyante, et les épisodes pleins de mystères.

Cette pièce illustre en 4 tableaux les pins en différents endroits de Rome et à différents moments de la journée.

I pini della Villa Borghese (allegretto vivace, vivace), illustrant des rondes et jeux d'enfants, dans les jardins de la villa Borghèse.
Pini presso una catacomba (lento), crescendo et decrescendo d'une mélodie mélancolique, issue des catacombes.
Pini del Gianicolo (lento), la nuit sur le Janicule, le bruissement des branches et le chant d'un rossignol.
I pini della Via Appia (tempo di marcia), sur les pavés de la Voie Appienne, une marche au début lointaine se rapproche, et des armées triomphantes défilent vers le Capitole.

Elle suit la structure rythmique d’une symphonie, mais pas sa forme. Respighi s’octroie une grande liberté de thèmes et de formes : chacun des 4 mouvements pourrait être qualifié de poème symphonique. Cependant, ils s’enchaînent sans coupure, ce qui renforce le sentiment d’escapade en ville, sur des sites proches mais bien différents.

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Feste romane (Fêtes romaines)

Poème symphonique composé en 1928. Il décrit des scènes de la Rome antique et la Rome moderne. Il est considéré comme faisant partie de la Trilogie romaine. Cette œuvre est la plus longue et la plus exigeante, et est donc la moins connue de la trilogie, fait qu'elle est moins souvent programmée par les orchestres que les deux autres. Elle est structuré en 4 mouvements:

Circenses (Jeux du cirque) présente le thème d'un spectacle dans une arène dans laquelle des gladiateurs combattent jusqu'à la mort, au son d'une fanfare de buccins.
Giubileo (Jubilé) représente la fête du catholicisme qui rassemble les pèlerins de toute la terre chaque 25 ans. L'approche des pèlerins vers Rome est illustré par la vision du panorama à couper le souffle qu'on peut admirer à partir du Monte Mario et au son des cloches.
l’Ottobrata (Fête d'octobre) représente la récolte et la chasse dans la campagne près de Rome.
la Befana (Épiphanie) se passe sur la Piazza Navona. Le son des trompettes évoque la clameur des chants et danses romaines, y compris le déplacement d'un fêtard ivre représenté par un trombone ténor soliste.