Affiché déc. 2023

Née le 23 avril, 1941 à Paris, elle est la fille de René Ducos (Jacques Pills de son nom de scène), grande vedette du music-hall des années 40 et 50, et Lucienne Boyer, également grande vedette de music-hall, qui se sont mariés en 39. En 50 ses parents se divorce, et en 52 son père se remarie avec nulle autre qu'Édith Piaf.

La jolie Jacqueline fait ses débuts dans la chanson en 59 avec un premier 45-tous, sur l'étiquette Columbia, qui continuera d'être sa maison de disques tout au long de sa carrière, et fait sa première apparition sur scène cette même année au théâtre de l'Étoile, où Piaf avait jouée aussi.

En 60 elle gagne l’Eurovision à Londres avec la chanson Tom Pillibi, sous direction de son chef d’orchestre, l'illustre Franck Pourcel. La chanson devait être initialement interprétée par Marcel Amont, qui, à cause de ses contrats, ne peut finalement pas participer au concours. Toujours en 60 elle a un succès avec «Comme au premier jour», qui triomphe au festival du Coq d’or; entame une carrière en Allemagne, où elle chante en allemand et fait 4 films (avec 4 autres jusqu'à 81); va en tournée aux Etats-Unis où elle apparait aux émissions de Pat Boone, Perry Como, et Ed Sullivan; et se marie avec le chanteur François Lubiana. En 63, sa chanson Mitsou («miel» en Japonais et le nom d'une chanteuse québecoise) connaît un succès retentissant et reste un standard allemand encore aujourd’hui.

En 72 elle se produit à l'Olympia avec Charles Trenet et en 76 avec sa mère à l'occasion des ses 50 ans de carrière.

Dans les années 80, elle chantera en anglais sous le nom de Barbara Benton, enregistrant un album signé Bernard Kiatkowsky et Lawrence Lacina, « Time and Time Again ». Elle est invitée à nouveau dans toutes les émissions de radio et télévision, avant qu’elle dévoile en direct avec Michel Drucker que c’est elle cette nouvelle vedette «américaine.»

Après cette phase américaine, elle rend hommage à ses parents en réinterprétant leurs succès, incluant le plus grand succès de sa mère, Parlez-moi d’amour, sorti en 30. Invitée régulièrement dans les émissions de Pascal Sevran, elle ne manque pas de reprendre ses premiers succès. Et c’est en souvenir de ses parents qu’elle écrit et publie en 2016 un livre dans lequel elle raconte les histoires de son père, sa mère, et sa belle-mère, intitulé Histoires de 3 vies extraordinaires.

Para ti, 59, musique: Frédéric Dial (Federico Lecoultre de son vrai nom), paroles: Eddy Marnay.

C'est joli la mer, 62, musique: Manos Hadjidakis, paroles grecques (Min ton rotas ton ourano [Ne demandez lui pas le ciel] : Yiannis Ioannides; paroles françaises: Hubert Ithier (Hubert Chambet de son vrai nom); paroles anglaises (All Alone Am I, Brenda Lee): Arthur Altman. 

Excusez-moi si j'ai 20 ans, 62, musique de Henri Salvador, paroles de René Rouzaud.

D'autres avant toi, 63, musique d'André Borgioli et Angèle Lespinasse, paroles de Ralph Bernet et Jean Grelbin.

Hong Kong Mädchen, 63, musique de Hans Brädtke sur des paroles de Heinz Gietz et Kurt Feltz.

Mitsou, 63, compositeur et auteur inconnus. 

Butterfly, 65, musique de Hans Witstatt et Rolf Cardelle (Rüdiger Piesker de son vrai nom) sur des paroles de Carl Blecher.

It's All in the Game, 58, Tommy Edwards, paroles écrites en 51 par Carl Sigman sur une musique de 1912, Melody, par  le général Charles Dawes,  qui est devenu le VP sous Calvin Coolidge. On pourrait dire que c'est la ballade quintessentielle des années 50.